Zombi

Quelques indices de la déshumanisation d'une personne:

Les gens qu'elle croise sur sa route sont des obstacles et non des occasions;

La vue et les mots d'un enfant ne la font plus sourire;

Elle n'entend rien d'autre que ses propres pensées;

Son désir de réussite devient l'unique motivation à sa survie;

La réalité lui semble fiction et la fiction devient sa seule réalité;

Elle n'entend plus l'oiseau qui chante, ne voit pas le brin d'herbe émergeant de la terre;

Dans sa recherche de la jouissance à tout prix, elle ignore comment faire l'amour;

Ses rapports avec les autres n'existent que dans le but de prouver sa supériorité;

La quantité et la valeur des biens matériels qu'elle possède est l'ultime preuve de sa réussite personnelle.


Une personne fait preuve de non-intelligence quand:

Les medias sont sa seule source de référence;

Elle s'approprie les opinions des autres;

Ses croyances religieuses sont la motivation de ses comportements et actions;

Elle prétend à son impuissance et adopte un rôle de victime;

Elle est convaincue d'être la seule a avoir tout compris.

Entrez dans la dance!

Joie

Aujourd'hui, je veux partager ma joie de voir l'hiver se terminer.
N'étant pas originaire de Montréal mais d'un pays de froid et de neige, je trouve l'hiver ici particulièrement pénible. Le climat me pèse: l'instabilité de la température, l'humidité presque constante qui traverse les tissus, la pluie en janvier, les vents forts. À chaque année depuis mon arrivée ici, je me demande si je vais pouvoir traverser un autre hiver sans me décider à déplacer mes pénates vers d'autres contrées...
En-tout-cas, pour cette année, ça y est, c'est gagné encore une fois!

La chaleur des beaux jours se pointe le nez,

À part quelques rarissimes monticules, il n'y plus de neige à Montréal!

Mes bottes et mes manteaux bourrés de plumes ont été repoussés au fond du garde-robe;

Je sens les hormones printannières m'envahir, une énergie nouvelle s'empare de moi;

La sève monte dans les arbres et le sang de l'Homme se réchauffe,

La gent masculine recommence à me porter un deuxième regard et à se retourner sur mon passage... gggrrrrr!

Les gens sourient plus facilement et sont indisciplinés dans leurs actions... on dirait qu'ils sont étourdis;

Les oiseaux entonnent de nouvelles mélodies,

Les animaux de compagnie s'excitent aussi... À preuve: tout à l'heure, le mâle opéré d'une de mes voisines a décidé de combler ses ardeurs sur ma petite chienne.... Il ne se lance que pendant la belle saison, l'hiver il se la gèle alors il s'abstient! De surcroit, elle qui est aussi privée de son appareil reproducteur, ne s'obstine d'aucune façon au petit train train de son congénère.

.....Bon printemps à tous....

Idéaliste peut-être mais pure, non!

Échantillon de faits :

Les medias:
Un de mes collègues de travail ne mange plus de bouillon de poulet en boîte et en poudre parce qu’il a peur d’attraper la grippe aviaire.
Les chercheurs se demandent encore si épidémie il y aura, si elle arrivera jusqu'ici et comment le virus parviendra un jour à se transmettre d’homme à homme.

Les autorités:
Des travailleurs Sikhs du port de Montréal vont bientôt avoir le droit de ne pas porter de casque protecteur en raison de leur turban.
Les québécois vont laisser passer la loi sans broncher. La CSST va probablement aussi changer ses règlements en cas d’accident de travail pour qu’ils soient couverts.

Les biens pensants:
Les universitaires des communautés musulmanes de Montréal s’insurgent car ils veulent des locaux pour faire leur cinq prières par jour tournés vers la Mecque.
Les québécois ont choisis de rendre l’éducation non confessionnelle mais vont sûrement acquiescer à leur demande par peur de représailles.

Les savants:
Toutes les recherches indiquent que le pourcentage de la population affichant un excès pondéral important est en augmentation fulgurante d’année en année.
On diminue ou enlève les périodes d’éducation physique dans les écoles. Dans nos familles aux revenus moyens, on continue à les nourrir de sucre et de mauvais gras en excès et on les laisse des heures devant un écran sans mot dire.

Les écolos:
Nous sommes entrain d’asphyxier notre planète.
Nos gouvernements reculent face aux accords de Kyoto.. les plus grands pollueurs de la planète nient leur responsabilité.


Et je pourrais continuer comme ça pendant des heures et des heures….

Mon impression est qu’il faut assumer tous ces faits comme étant le résultat de nos actions ou inactions collectives. Ne nous en déplaise, le monde est à l’image de ce que nous sommes en tant que personne et par le fait même, que collectivité. C’est certain que je peux revendiquer à haute voix ma frustration à tout vent, mais quel est le résultat concret? Nada, niet, ziltch!
Le changement que je préconise doit commencer à petite échelle. Pour transformer les choses, il faut d’abord se transformer soi-même. Pour pouvoir influer sur l’opinion de la collectivité, il est impératif de prendre action sur mon quotidien, sur ma propre vie, mes propres croyances, mes propres pensées. Je dois vivre dans ma vie de tous les jours les valeurs que je prône. Être plutôt que dire.

Mon entourage aura ainsi l’occasion de constater que c’est possible. Il pourra ouvrir les yeux et se transformer lui aussi. Et cette transformation sera ainsi en mesure d'atteindre ceux qui carburent au pouvoir et peut-être les influencer eux aussi. Leurs décisions et actions seront alors un peu plus à l’image de mes valeurs.

Très beau en théorie, j'en conviens! Je ne vois toutefois pas d’autre solution pour un jour parvenir à créer un monde plus équilibré…
En voyez-vous?

Liberté

C'est dans le choix que je fais de mes pensées que se conquiert ma liberté.

Actualité

Je ne peux m'empêcher de demeurer continuellement "branchée" sur l'actualité par tous les medias disponibles. J'ai soif de savoir... Je ne peux pas fermer les yeux même si j'ai toujours eu de la difficulté à accepter faire partie de ce monde dans lequel nous vivons. J'ai l'impression qu'il n'est pas le reflet de qui je suis.

C'est difficile de constater qui nous sommes comme citoyens et habitants de la planète. Ca me fait mal d'observer comment nous agissons avec ceux que nous appelons "les autres" mais qui sont en réalité nos semblables. C'est pénible de voir que malgré des siècles de recherche, on n'a pas encore découvert comment se faire la paix et comment se faire l'amour. Telles des bêtes civilisées, nous continuons de nous faire du mal en nous excusant après coup. Nous sommes lâches de ne pas nous assumer tels que nous sommes. J'ai l'impression que la plupart des hommes sont des corps morts flottant sur l'océan: ils suivent les flots, ils dérivent et ils dorment. Il est simple de fermer les yeux mais confrontant de faire face.

Dans ma petite vie de citadine rangée, je ne parviens pas à communiquer à quel point j'ai envie que le monde soit plus beau et que chaque homme réalise qu'il peut faire une différence. Chacun de nous peut retrouver s'il le désire, la musique intérieure qui sommeille au profond de lui et qui est complètement étouffée par la cacophonie extérieure. Cette musique ne connaît pas notre monde actuel. Elle ne connaît qu'un état d'être qui est absent de nos mémoires collectives. Cet état pourrait probablement transformer complètement ce monde qui est le nôtre et en créer un que nous ne pouvons même pas imaginer tellement notre esprit est limité.

Mais comment entendre notre musique? Il faut d'abord avoir envie de la retrouver. Et si les chercheurs sont si rares, la recherche prendra encore des siècles....

État d'âme

Aujourd'hui, je m'installe ici....

Amitié

Ce que les hommes ont nommé amitié n'est qu'une société, qu'un ménagement réciproque d'intérêt et qu'un échange de bons offices; ce n'est enfin qu'un commerce où l'amour propre se propose toujours quelque chose à gagner.

La Rochefoucauld

Bloguons!

Aujourd’hui, je ne travaillais pas. En fait, je ne travaille pas le lundi.
Mon horaire de travail est, comme ils disent, « atypique ».

Une partie de ma journée a été consacrée à la découverte de blogues… Wow!
On retrouve une variété innombrable de styles, il n’y a pas de restriction d’âge, de culture ou de langue.
C’est le désir de liberté d’expression qui s’exprime à son plein potentiel!

Je crois que la lecture de blogues à temps plein ne suffirait pas pour en faire le tour.
Autant de pages, autant de gens qui ont un besoin profond de s’exprimer, d’être vus, d’être lus, d’être connus et reconnus... et on dirait que j’en suis maintenant partie prenante!

C’est le reflet sensible de ce que nous sommes.
L’homme est fondamentalement sociable.
Il recherche la réaction de ses pairs.
C’est une necessité pour créer son identité.
Sans ce contact, il a l’impression d’avoir une existence vide de sens.
Il a besoin de se comparer pour subsister.

Cette nouvelle forme d’expression, conséquence directe de l’état actuel de notre société,
Est, somme toute, heureuse selon moi.
Je constate qu’un potentiel créatif semble sommeiller en chacun de nous.

En général, les bloggeurs sont vrais et leur désir premier est plus communiquer qu'impressionner.
Les contacts qu’il est possible de développer par ce medium semblent basés sur un partage de soi dépourvu de dentelle inutile.
On tend à se montrer tel que l’on est réellement.

Après cette journée de navigation errante, mon envie de continuer d’explorer cet univers ne s’est pas tari le moins du monde.
Je conserve mes yeux grands ouverts et mes doigts sur le clavier….

Continuons d’être vigilants et d’utiliser tous les moyens d’expression disponibles pour atteindre notre but commun : le bonheur et la paix.

Alors, bloguons mes chers!

Nature et culture

Aujourd’hui, une petite souris m’a souri
Du haut de ses cinq mois et demi, son sourire de petite souris m’a séduit
Dans ses grand yeux bleus, j’ai vu l’innocence
Non pas l’innocence béate de l’ignorance
Mais plutôt l’Innocence avec un grand I, celle de l’insouciance
La pureté d’un petit être humain qui a confiance en la vie,
Qui transpire une énergie lumineuse.

Elle a confiance,
Elle déborde de confiance!
Pour elle, tous ceux qui l’entourent sont des bons et des gentils.
Elle ne connaît ni la crainte, ni le doute,
Ni la pudeur, ni l’hésitation
On l’embrasse, on la cajole, on accourt à ses moindres gazouillements.
C’est une princesse, c’est une reine de perfection!

Elle n’a pas encore d’histoire pour marquer et masquer ses actions.
Le langage n’a pas encore forgé sa pensée.
Elle ne sait pas encore comment se comportent ceux qui marchent et qui parlent.
Elle ne connaît ni la rigidité de la pensée, ni la soif de pouvoir, ni l’égocentrisme, ni l’hypocrisie.

Est-ce que la nature humaine est cette petite souris qui m’a souri?

Où se situe la frontière entre la nature et la culture?

Est-ce la culture qui transforme cette beauté?

À quel moment se brise la pureté de l’enfant?

En terme de conditionnement, à quel moment se distingue l’inné de l’acquis?

Je ne sais pas.... Je ne sais pas...

Il est tard, je vais me coucher… On dit que la nuit porte conseil…!!

Humanité, tu me tiens!

C'est bien une habitude de l'homme que de mettre de la pensée là où la nature avait jeté du hasard.

Jérôme Touzalin

Infini

Devant cette beauté et cette immensité, mes limitations perdent leur sens!

Planète

Pourquoi cette envie de prendre soin de ma planète?

Pourquoi je portes sans cesse attention à la surconsommation d'eau, de papier, de produits emballés, de nourriture, d'électricité, etc.?

Pourquoi je recycle et pourquoi je fouille dans mes livres de recettes pour trouver des idées pour éviter de jetter de la nourriture?

Pourquoi je ramasse les déchets dans la rue et je dépose au bac à recyclage jusqu'aux attaches de pain?

J'ai l'impression que mes gestes sont une goutte dans l'océan de notre ignorance...

Lorsque j'oberve le comportement des gens autour de moi, je me sens affreusement seule avec mes préoccupations.

J'ai cette impression profonde que nous n'y arriverons peut-être pas. Il y a tellement d'humains sur cette planète... et autant de comportements à modifier!

Pourquoi sauver notre planète... on est ici de passage et on n'y sera plus pour voir les résultats de nos démarches.

...Malgré cette constatation, je ne peux pas cesser de rêver d'un monde meilleur, d'une prise de conscience sociale universelle.

...Et je ne peux pas m'arrêter d'apporter ma petite contribution pour que ma belle planète bleue demeure encore longtemps habitable pour les hommes!

Printemps?

Ça sent le printemps,
La neige fond, le soleil nous réchauffe de ses rayons aveuglants.
Les rues du vieux-Montréal sont encombrées de piétons souriants et joyeux;
Les montréalais redeviennent plus sympathiques et sociables;
Les sans-abris redoublent d'ardeur dans le but se payer "un café" (bien entendu).

Les habitants de mon quartier aussi se sont donnés le mot pour sortir se gaver de l'air frais et odorant de la nouvelle saison qui se faufile subrepticemement parmi eux.

Ça me paraît amusant qu'il y a à peine une semaine encore, j'étais seule ou presque dans les rues lors de mes promenades quotidiennes, me mêlant à quelques quidams pressés de retrouver la chaleur de leur foyer.

Et pourtant, lorsque je demande autour de moi: "Aimes-tu l'hiver?", presque tous me répondent: "Ah! oui, beaucoup".

On dirait qu'on l'aime mais à travers la fenêtre!!??

En-tout-cas, encore une fois, il se termine et c'est tant mieux!

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille!

Je voue une certaine passion pour des animaux plutôt controversés... comme la grenouille! : )

Mon sentier

Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,

C'en est fait à présent des funestes pensées,
C'en est fait des mauvais rêves, ah ! c'en est fait
Surtout de l'ironie et des lèvres pincées
Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait.

Arrière aussi les poings crispés et la colère
A propos des méchants et des sots rencontrés ;
Arrière la rancune abominable ! arrière
L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés !

Car je veux, maintenant qu'un Être de lumière
A dans ma nuit profonde émis cette clarté
D'une amour à la fois immortelle et première,
De par la grâce, le sourire et la bonté,

Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin ;

Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie,
Vers le but où le sort dirigera mes pas,
Sans violence, sans remords et sans envie :
Ce sera le devoir heureux aux gais combats.

Et comme, pour bercer les lenteurs de la route,
Je chanterai des airs ingénus, je me dis
Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute ;
Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis.

Paul Verlaine

Mon Prince Charmant

Ces temps-ci je me demande si un jour je rencontrerai mon "Prince charmant".
Le premier grand amour de ma vie a été très important. Je m'y suis investie à fond avec l'innocence de mes 18 ans. J'ai aimé à m'en fendre le coeur. Il était "l'homme de ma vie" et je ne pouvais pas imaginer qu'un jour il me quitterait. J'ai été cassée intérieurement lors de cette rupture. Mon rêve s'est brisé et les années qui ont suvis ont été une succession de déceptions amoureuses.

J'ai vécu quelques relations sérieuses mais c'était plus fort que moi, je comparais avec les souvenirs biaisés que j'avais de mon premier amour. Et j'étais déçue... Je les ai tous quittés! (Ça me rappelle les paroles d'une chanson). Mes relations amoureuses ont été en ordre croissant de complexité et d'insatisfaction.

Maintenant seule depuis 2 ans, j'ai eu beaucoup de temps pour tirer mes propres enseignements de toutes ces expériences. Et, malgré les moqueries de mes amis, je crois encore au "Prince charmant".

Hier, je parlais à un ami et je lui demandais: "Mais comment et où vais-je le rencontrer". Il m'a répondu: "À l'endroit et au moment où tu t'y attend le moins." Mmmmm...
Ma question aurait pu être: "Mais, existe-t-elle cette personne avec qui je pourrai me sentir en harmonie, avec laquelle je pourrai me sentir libre et heureuse, épanouie et valorisée?"

Il n'y a plus de place pour les à peu près dans ma vie. Actuellement, je préfères la solitude à la médiocrité. Je chosis ma propre compagnie plutôt que celle d'un être qui serait là uniquemement pour combler mes insécurités matérielles et psychologiques.

Une relation peut-elle être exempte "d'intérêt"? Pouvons-nous être ensemble dans une liberté totale, sans jugement, sans désir de changer l'autre, sans jeux de pouvoir, dans une acceptation complète de ce qui Est?

J'y crois... Mais où est celui qui y croit aussi?

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