INCERTITUDES

Questionnements, recherches et quotidien. Nuages, intempéries et bouillonnements. Sourires, joies et bonheurs.

Ma photo
Nom :
Emplacement : Québec, Canada

Je suis le reflet de la perception de mes semblables.

29.10.06

L'absent



Où te caches-tu astre de lumière?
Sans toi, tout est gris
Sans ta présence, tout se flétri
Il ne reste que larmes et flaques d’eau
Pour agrémenter notre fardeau
Dans tes occupations lointaines
Nous aurais-tu oublié?
Ou bien, aurais-tu décidé de tester
Tes pauvres sujets tout détrempés
Pour voir si malgré ton absence
Ils pourraient tout de même
Arriver à conserver sur leurs visages

Le sourire béat de l’indifférence


Libellés :

28.10.06

Se perdre


Un jour, deux je se croisèrent
Tous deux à la recherche de quelque chose mais aucun n’ayant l’indice de quoi exactement
Dès le premier regard, leurs deux solitudes furent interpellées
L’envie se développa alors en chacun de transformer leur je en
nous
Ils s’imaginaient ainsi pouvoir confondre cette vague impression de vide par l’union de leurs deux errances
Ils ne pouvaient identifier clairement de quoi était fait ce désir
Seulement aucune avenue ne leur apparaissait envisageable pour le contourner
L’appel du nous était puissant
Un besoin viscéral d’unir la singularité pour former la duplicité
Quelque chose de si primitif qu’ils ne pouvaient à eux seuls en définir le processus
Ils se mirent donc à marcher, je dans le je
En cherchant un lieu ou réfugier leur désir de nous
Les deux je se dévouèrent désormais à se confondre en un nous incertain
Dans un besoin de ralentir le temps dans ce manque partagé


Le mélange des deux je semblait vouloir s’opérer
Au terme de plusieurs acrobaties et tentatives pour fusionnner deux identités
Les je crurent enfin y être parvenu et plongèrent en souriant dans un sommeil profond
Ils sommeillèrent ainsi très, très longtemps
En rêvant à ce nous providentiel

Un matin, les je s’éveillèrent de leurs songes
Avec une évidence au creux du cœur :
Le nous n’avait été que totale illusion
La fusion tant souhaitée n’avait pu exister que dans la répression
Car le nous ne peut être dans l’oubli des
je
Le nous n’est pas une entité en lui-même
Il ne peut survivre que par la volonté des je à demeurer
je
Partageant leur singularité dans un désir de chaque instant
S’épaulant dans le développement de leur unicité

Les je furent très attristés de cette constatation
Mais il était impossible de retourner sur leurs pas
Car la route déjà piétinée est trop semée de cavités pour être empruntée à nouveau
Ils choisirent donc de reprendre chacun leur chemin

À la quête de leurs je oubliés...

Libellés :

15.10.06

Horizon

Chaque saison sait dévoiler ses charmes aux yeux qui savent en saisir l'opportunité...

La fenêtre de mon horizon s'élargit lentement. Chaque jour, une brèche se dévoile découvrant de mon fleuve une nouvelle parcelle de beauté. Bientôt, je pourrai appercevoir à nouveau le clocher des églises sillonnants la berge opposée du cours d'eau que je côtoie depuis près de huit années. Ce fleuve dont nous abusons en le croyant immortel. Cette eau devenue insalubre par la main de celui qu'elle nourrit. Main généreuse, main surnoise, main coupable qui veut maintenant redonner vie à cette mer, mère attristée par l'action de ceux qu'elle a bordés.
Sois fort mon fleuve car j'ai toujours envie de toi. Ta robe m'appaise, tes mouvements m'enchantent. Je souhaite ta présence rassurante près de moi pour longtemps encore.

Libellés :

14.10.06

Pauvre petite bête...

Ne pas avoir d'enfant engendre parfois des comportements discutables... Voici ma petite Ming portant son manteau d'hiver. Même si sur cette photo elle ne le démontre pas trop, elle semble apprécier l'exercice dès qu'elle pointe sa truffe à l'extérieur lors des jours froids d'hiver. C'est une frileuse qui grelotte aux premiers pas sur la glace. Sans son manteau impossible de faire sa promenade.
Pensez-vous que je pourrais l'envoyer passer l'Halloween ainsi attriquée?? Un chien déguisé en humain!

Libellés :

Célibat

Posted by Picasa

J’utilise peu cette tribune pour me raconter. J’ai pensé le faire aujourd’hui parce que le sujet en titre me préoccupe particulièrement ces jours-ci. Comme il y en a certains qui consacrent leur blogue en entier à la cause, je me dis que je n’ai rien à perdre à en parler un peu ici. Je lance le foulard au vent et qui sait, peut-être que « l’Homme » se pointera pour le saisir au vol.

Il y a maintenant 24 mois, je devenais officiellement célibataire. Depuis le début de ma vie en solo, plusieurs bons samaritains autour de moi ont cherché à me « matcher ». À chaque fois, j’ai grimaçé à l’idée et j’ai répondu que je n’étais pas prête ni à rencontrer ni à revenir en couple. J’ai tellement refusé d’occasions que mon entourage s’est finalement épuisé à vouloir m’aider. Mais voilà que depuis quelques temps, un petit démon veut s’éveiller en moi. Je pense sérieusement à me « remettre sur le marché ». Une amie me parlait l’autre jour des sites Internet de rencontres. Ceci semble être bénéfique pour certains. Il y en a même des exemples plutôt éloquents autour de moi… Personnellement, je n’aime pas tellement l’idée. Cette option m’apparaît comme être au supermarché devant le rayon des produits en conserve: surtout ne pas trop se fier à la photo sur l’emballage, prendre la peine de lire les étiquettes de tous les pots pour avoir une certaine idée de ce que l'on va se mettre sous la dent. Et encore là, aucun indice sur le goût et la texture finale du produit!! Je trouve tellement limitatif de me décrire en quelques points. Ceci me donne l'impression de devoir me comparer à de la marchandise. Et puis ces démarches doivent demander un temps fou à gérer. Ouf!! Très peu pour moi. Bah… Peut-être qu’en dernier recours, quand je deviendrai aigrie de ma vie de matante, je m’y mettrai. Pour l’instant, je ne suis pas encore résignée à cette option.

Je suis probablement une petite fille qui a trop lu de contes fantastiques. Je suis une rêveuse qui veut croire au hasard. Je fabule à l'idée que mon prince charmant se présentera sans que j’aie à le rechercher. Je rêve sincèrement que cette fois-ci ce soit « le bon ». Je veux dire par là que je veux rencontrer une personne avec laquelle je serai en harmonie et ceci pour longtemps, longtemps. Qui sait, il se dirige peut-être vers moi tout doucement. Je veux imaginer que nos routes se croiseront au moment opportun. J’ai pensé qu’en parler ici pourrait peut-être l'aider à trouver son chemin.
Est-ce que par hasard quelqu’un l’aurait vu passer?


n.b. La photo, c'est le comédien Sylvain Carrier... très beau bonhomme! Je n'ai pas publié cette photo pour exposer le type recherché: l'apparence physique n'est pas le premier critère pour moi. Le cliché est ici pour vous faire parler un peu c'est tout!!

Libellés :

11.10.06

Compagnon de voyage


L’éclairage du jour semble peu à peu changer de teinte
L’horizon se pare d’une lumière nouvelle
Après une longue hibernation, le corps semble vouloir s’éveiller
Son havre actuel lui paraît moins attrayant
Il ressent l’envie d’explorer de nouveaux univers
Le cœur de son côté se met tout doucement
À la recherche d’une petite brèche dans l’armure où se faufiler
Il est encore craintif mais sent qu’il retrouve peu à peu sa force
Le neurones sont en ébullition
Les idées jaillissent, se croisent et s’entrecroisent
Un jour tout est jaune, le lendemain c’est bleu
Le jour d’après, il y a du rouge, du vert et du turquoise..


C’est le retour du mouvement
Le metteur en scène de ma vie
Le jongleur du moi
Le compositeur de mon « Je »


Il ne m’est pas étranger. Même que je le connais très bien. Ce n’est pas un ami. Je le qualifierais plutôt de compagnon de voyage. Si on m'avait demandé mon avis, je ne l’aurais probablement pas choisi. Il s’est imposé de lui-même. Il est mon histoire et probablement aussi mon devenir. Je le sens se pointer à l’avance et je le crains toujours un peu. Je sais qu'il emporte souvent avec lui un vent puissant de bouleversements. Je ne sais pas quel moment il choisira pour m’entraîner à nouveau dans sa grande vague contre laquelle j’ai compris qu’il est inutile de lutter car elle domine tout. À chacune de nos expéditions, je ne connais pas clairement d’avance la destination. La force de mon compagnon surpasse celle de ma volonté.
Lorsque tous les éléments seront en place, je sais qu'il m’entraînera encore une fois avec lui. Il me prendra la main et guidera mes pas. Je me retrouverai alors de l’autre côté de la vague, avec une vie transformée où j’établirai ma base pour un temps. Jusqu’au jour où mon vieux compagnon reviendra me tendre la main à nouveau… Une peur se profile toutefois à l’horizon maintenant, celle que mon compagnon me trouve un jour trop épuisée pour m'abandonner une fois de plus à ses volontés.


Libellés :

7.10.06

Chaleur


Parcelle d'été perdue dans le temps
Petite laine sur ces jours défilants
Rayons enveloppants le coeur grelottant
Beaume pour le corps frissonnant


Libellés :

2.10.06

Basic instinct 2

Signe que la saison du maïs soufflé et des couvertures chaudes est bel et bien de retour: première location de film depuis plusieurs mois hier. À mon avis, celui-ci est aussi bien réalisé que le premier, agréablement surprenant pour un numéro deux! Je le suggère aux amateurs de thrillers psychologiques comportants de captivants rebondissements.


Libellés :

1.10.06

Observations


J’ai reçu par la poste cette semaine le Guide du citoyen de mon arrondissement. Plutôt pertinent en général car il regroupe de l’information sur les services ainsi que sur les droits et devoirs du citoyen. Je dois sûrement faire partie de l’approximatif 5% des gens (évaluation personnelle plutôt sévère je l'admet) qui prennent le temps de le lire et qui le conservent…

J’y ai trouvé quelques bizarreries, entre autre:

-Il est interdit aux enfants de jouer dans une cour d’école en dehors des heures d'ouverture de la dite école;

-Les animaux, même en laisse, ne sont pas admis dans les parcs;

-Sur une propriété privée, il est permi de nourrir les oiseaux uniquement du 1er novembre au 30 mars;

-Le niveau maximum de bruit extérieur permi est 60db le jour, 50db la nuit (à ce que je sache une tondeuse émet environ 80 à 100db, un conditionneur d’air autour de 60db) …

Et il y en a sûrement quelques autres qui m’ont échappé!

___________________________________________________

Autre sujet

J’ai beaucoup apprécié le reportage La leçon de discrimination présenté à l’émission Enjeux la semaine dernière. Dans les derniers jours, au travail et dans mes relations personnelles, j’ai pu observer beaucoup plus consciemment comment ces démonstrations reflètent bien notre fonctionnement sociétal. J’ai constaté à quel point l’enseignante avait raison en affirmant tristement que les gens se plient sans trop protester aux injustices créées par l’instinct grégaire des humains. Je crois que les conséquences de cette soumission engendrent beaucoup de frustrations accumulées à travers les générations et pour la plupart des peuples. Le cumul de ces frustrations est probablement un des facteurs incontestables motivant les comportements irrationnels que nous pouvons observer chez certains hommes.

Libellés :