INCERTITUDES

Questionnements, recherches et quotidien. Nuages, intempéries et bouillonnements. Sourires, joies et bonheurs.

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Emplacement : Québec, Canada

Je suis le reflet de la perception de mes semblables.

14.1.07

Puissante peur

Pour arriver à exprimer les milles doutes qui m’assaillent, je n’ai que l’encre et le papier. De la bouche ne sort que verbiage et confusion. Devant l'encombrant fardeau de mes peurs, je me trouve dans un état qui me semble nouveau. La vie m’apporte ce que j’ai demandé et maintenant que, comme sur un plateau d’argent, ceci m’est servi avec générosité, je me surprend à vasciller. Je suis le petit enfant qui imagine un monstre en observant le reflet de la lune sur les murs de sa chambre. Je n’ai aucun repère, mes balises se sont évanouies. Le cœur qui s’était toujours gardé de pierre a voulu la candeur. La vulnérabilité a fleuri avec une sensation nouvelle de découvrir un lieu inconnu et tellement insécurisant. Apprentissage qui voudrait pouvoir se conforter en regardant derrière. Il ne retrouve toutefois aucune bouée dans le passé, aucun salut dans les mémoires. L’être fait face à sa propre finitude. Il retient son souffle. La crainte du gouffre l’assaille. Il ne connaît pas. C’est un enfant au berceau. Mais profondément, bien cachée dans l’armure qui n’est toujours que craquée, la flamme brûle avec puissance. Elle s’alimente d’une force indestructible ne craignant pas le doute. Elle est soldat au combat. Elle clame à celle qui a peur, d’avoir confiance, lui rappelle que dans l’abandon elle peut toujours puiser sa force. Elle lui dit de regarder droit devant, de ne pas fléchir les genoux, de ne pas considérer ce qui a été mais plutôt ce qui est. Elle lui dit qu’il est inutile de vouloir comprendre, savoir, deviner ou anticiper. Seulement faire confiance, encore et encore pour transpercer le brouillard avec la conviction que de l’autre côté se trouve le plus beau paysage qu’elle sera appelée à contempler de toute son existence.

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3.1.07

Être


Puiser à même cette globalité de l'expérience humaine pour amorcer une réflexion sur mon propre fonctionnement intérieur.

En observant à même ma sensibilité je perçois tes peurs,
tes chaînes, ton être souffrant. Ils sont le reflet de mes incertitudes, de mon propre mal être à maintes reprises ignorés, fuits, piétinés, refoulés. À constater la violence de tes paroles, j'arrive à saisir la violence de tout mon être. La source de mes réactions est la même que la tienne. Mon fonctionnement est identique au tien.
Notre mouvement est le même.

C'est notre façon de l'aborder qui diffère.
Le mouvement n'est pas choisi, il est.
Je peux l'accepter, l'accueillir, m'y laisser entraîner avec confiance.
Je peux le rejeter, le fuir ou encore l'ignorer.
Je peux le transformer en dogme, en foulard ou en arme.

Mais notre nature est telle qu'aucun être, tant qu'il demeure vivant, n'est épargné d'y être entraîné. Ceci est une loi indéniable.

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