Les amis
Ils sont là à déambuler dans leur voiture, drapeaux flottants au vent
Fiers étandards de leur engouement pour le grand roi « sport »
L’espace de quelques jours,
Ils s’envoient des signes de la main en se rencontrant sur la rue
Klaxonnant leur fièvre du ballon sacré
Ils ouvrent la fenêtre aux feux de signalisation
Pour se partager le pointage
Et vanter les mérites de « leur » équipe dans de grand éclats de voix
L’espace de quelques jours, ils se croient amis.
Une fois les drapeaux rangés et la fièvre du grand roi calmée
Ils ne se salueront plus,
Ne se souviendrons même pas s’être déjà croisés auparavant
Leurs regards sur l’autre seront de nouveaux basés sur la différence
Différence de couleur, différence de valeurs
Différence de leur indifférence
La complicité qui semblait les lier quelques jours plus tôt,
Envolée!
De nouveau, ils se feront la guerre,
Car ils ne savent pas se faire l'amour
Guerre des pensées, guerre des mots,
Guerre des hommes.
Libellés : Poésie réflexions et autres divagations
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